J'avais 13 ans, il en avait 19, il était un des meilleurs amis de mon frère. On a appris à se connaitre comme j'ai appris à connaitre tous les amis de mon frère, seule différence c'est qu'il venait de temps en temps dormir à la maison un weekend pour des sorties. Un jour, je jouais dehors sur mon trampoline et il est venu me rejoindre, on était couché. Je lui ai tiré la langue et il m'a dit: "Si tu me tires encore une fois la langue, je t'embrasse".

A l'époque, je n'avais encore jamais embrassé aucun garçon et dans ma naïveté, je lui ai tiré la langue. Et là, il m'a embrassé comme on pourrais embrasser son copain. Il m'a ensuite proposé de le suivre, innocent et très peu sûr de moi à ce moment là, je l'ai suivi dans la chambre d'ami où il m'a fait comprendre qu'il voulait que je descende en dessous de la ceinture, ce que j'ai fait. C'était la première fois ... Je ne pensais pas avoir de sentiments pour lui et je pensais que ce n'était qu'une fois juste comme ça. Mais à chaque fois qu'il revenait, c'était la même histoire, en plein milieu de la nuit, je recevais un message et je me sentais comme attiré par cette homme duquel j'étais entrain de tomber amoureux. Toutes ces nuits où je sortais discrètement de ma chambre pour le rejoindre, toutes ces nuits où je lui donnais du plaisir, où il était le seul à prendre du plaisir, où j'étais satisfait de lui en avoir procuré, où au final, je n'étais rien d'autre que son objet qui obéissais au moindre de ses ordres, qu'il choyais pour le garder près de lui, qu'il remettais à sa place une fois qu'il avait fini de s'en servir. Il me remettais à ma place, refusant que je finisse la nuit avec lui, il me renvoyait dans ma chambre sans vraiment le faire ... "Tu peux rester mais il ne faudrait pas qu'on te retrouve ici demain matin", alors je retournais discrètement dans ma chambre sans broncher ... Evidemment, je l'aimais et je pensais que c'étais réciproque, mais il n'en étais rien. Il aimait quelqu'un d'autre, une fille, sa copine depuis 4 mois le jour où je l'ai appris. Pendant 2 mois, j'ai vécu dans le mensonge, pensant être aimé pour au final, n'être qu'un objet à qui l'on faisait croire des choses qui n'était en fait qu'une manière de m'attiré dans son lit ... On ne peux concrètement pas appeler ça un viol car j'étais consentent, mais je l'ai vécu comme un abus, une blessure, une souillure...

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